325 – 2025 : le Concile de Nicée

325 – 2025 : le Concile de Nicée

325 – 2025 : le Concile de Nicée

Dans Spes non confundit, le pape François rappelle qu’« un anniversaire très important pour tous les chrétiens tombera au cours du prochain Jubilé. En effet, cela fera 1700 ans que le premier grand Concile œcuménique, le Concile de Nicée, a été célébré. »

En juin 325, à l’initiative de l’empereur Constantin, quelque trois cents évêques issus principalement de l’Orient chrétien se rassemblèrent à Nicée, sur la rive orientale du Bosphore. Ainsi débutait le premier des sept Conciles œcuméniques de l’Église ancienne qui définirent la foi commune à tous les chrétiens et aussi le premier des vingt-et-un Conciles œcuméniques célébrés depuis deux mille ans tels que l’Église catholique les reconnaît, le Concile Vatican II (1962-1965) étant le plus récent.

Trois points principaux furent abordés. En Egypte, des évêques s’étaient divisés sur la question de savoir s’il fallait ou non réintégrer les chrétiens qui avaient apostasié sous la persécution de Dioclétien. Par ailleurs, il s’agissait pour les évêques de s’accorder sur une date commune pour célébrer la fête de Pâques. Le principal problème restait toutefois la crise déclenchée par Arius, un prêtre d’Alexandrie.

Arius et ses disciples soutenaient que le Fils est inférieur au Père, qu’il est une créature du Père et que, puisque seul le Père est éternel, il fut un temps où le Fils n’existait pas. Sanctionné quelques années plus tôt, Arius persistait dans ses affirmations et il fut invité à s’expliquer devant les évêques rassemblés à Nicée. On raconte que Nicolas, évêque de Myre, aurait participé aux débats et réagi en giflant Arius.

Au terme des débats, le Concile mit en mots la foi des chrétiens : c’est le symbole de Nicée, en lequel se reconnaissent tous les disciples du Christ. Confirmé et complété au Concile de Constantinople en 381, il est la confession de foi ordinaire redite chaque dimanche dans le monde entier. Jésus-Christ, le Fils, est un seul Dieu avec le Père, « il est Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, consubstantiel au Père et par lui tout a été fait ».

Que cet anniversaire nous encourage à redécouvrir et approfondir cette foi qui nous vient du fond des âges, et à la faire partager au plus grand nombre.

Alexandre-Marie Valder, prêtre