La graine de moutarde
Dans la continuité des Écritures bibliques, Jésus emprunte volontiers ses paraboles au règne végétal : épis de blés, vigne, figuier, mûrier, sénevé, … ivraie…
Il donne à l’arbre, en particulier, une dimension symbolique, au point qu’un jour, à la fin du mois d’avril qui précède sa Pâque, il dessèche un figuier vert qui ne porte pas de figues, alors qu’il sait très bien, et ses compagnons avec lui, que les figues, cela commence en juin… Aux disciples de comprendre la leçon : Si vous ne portez pas de fuit, vous vous dessècherez. Mais comment porter du fruit ? Il suffit d’avoir la foi, répond Jésus.
Quelle leçon tirer de la parabole de la graine de moutarde que nous entendons aujourd’hui ?
- Une leçon de croissance ? Sans aucun doute : nous sommes appelés à grandir.
- Une leçon d’abondance ? Oui, car Dieu est généreux et donne la vie à profusion (« Elle [la graine de moutarde] étend de longues branches…).
- Une leçon de confiance ? Oui, et pour deux raisons : d’abord cette croissance ne dépend pas de nous, mais d’un Autre, qui est Vie, générosité.
Ensuite, la Résurrection du Christ garantit la nôtre (Paul, épître du jour). - Mais surtout une leçon d’humilité, car grandir, « surpasser toutes les plantes potagères », ce n’est pas par ambition que nous visons ce but mais « pour que les oiseaux du ciel puissent faire leur nid dans l’ombre » que leur offrira notre ramure.
Alors, marchons avec assurance, et que notre seule ambition soit de « plaire au Seigneur » (Paul)… en portant du fruit !
Équipe liturgique de Saint François de Sales, à partir d’une observation de Marie-Laure Durand, bibliste, dans Prions en Église n° 450.