La croix, signe de victoire
La croix, signe de victoire
La croix fait partie de notre environnement habituel : nous la portons sur nous, elle marque nos carrefours, elle couronne nos églises, elle a sa place dans nos maisons. Il paraît donc tout naturel que nous célébrions, le 14 septembre, la fête de la Croix glorieuse.
Pourtant l’histoire nous apprend que ce n’est qu’au début du IIIè siècle que l’on rencontre les premières croix gravées sur des pierres.
Dans le Credo, nous affirmons que Jésus fut « crucifié pour nous sous Ponce Pilate », il demeure que « nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1 Co 1, 23-24).
L’usage du signe de la croix tel que nous le pratiquons aujourd’hui encore date du VIIIè siècle.
La vénération de la sainte Croix, le 14 septembre, se rattache aux solennités de la dédicace de la basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ (335). Mais elle s’insère en même temps dans un contexte biblique, qui en souligne l’importance. L’Évangile de la messe de ce jour exprime la foi des chrétiens qui vénèrent la croix : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle » (Jn 3, 14-15).
Dans une homélie en l’honneur de cette fête, saint André de Crète (VIIè siècle) disait : « La croix est à la fois la souffrance et le trophée de Dieu […].
Tu vois : la croix est la gloire et l’exaltation du Christ. »
Extraits du Magnificat n°382