Noël : mystère de lumière sur Dieu et sur l’homme

Noël : mystère de lumière sur Dieu et sur l’homme

Noël : mystère de lumière sur Dieu et sur l’homme

Vraiment, il est juste et bon, pour ta gloire et notre salut, de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, Seigneur, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant. Car la révélation de ta gloire s’est éclairée pour nous d’une lumière nouvelle dans le mystère du Verbe incarné ; maintenant, nous connaissons en lui Dieu qui s’est rendu visible à nos yeux, et nous sommes entraînés par lui à aimer ce qui demeure invisible », énonce, sous forme de prière, la première préface de la Nativité.

Noël est un mystère de lumière, un lieu où Dieu se dévoile, se fait connaître. À la crèche, comme à la croix et à la messe, le Dieu auquel nous croyons est davantage révélé qu’il n’est caché. En se « cachant » dans le nouveau-né sur la paille, dans le supplicié pendu au bois, dans le pain rompu, celui qui est par nature invisible se rend visible (2e préf. de la Nativité) : voici notre Dieu, différent de toutes les idoles que d’autres grandes représentations du monde présentent à notre adoration, soumission ou consommation. Un Dieu en quelque sorte humain, un Dieu en qui se fonde tout ce que nous reconnaissons de grand, de bon, de beau et de vrai dans l’humanité. « [Il y a] bonne convenance entre cette divine bonté et notre âme », écrit S. François de Sales dans son Traité de l’amour de Dieu, puisque le Dieu qui se fait homme à Noël est celui qui nous a créés à son image et à sa ressemblance.

Noël est un mystère de lumière sur l’homme tel qu’il est aux yeux de Dieu. Appelé à aimer ce qui est visible et ce qui demeure invisible, il est cependant incapable de s’accomplir lui-même sans le Sauveur ; fragile et mortel, il est infiniment ennobli par l’incarnation du Verbe (cf.  3e préf. de la Nativité). Tel est l’être humain aux yeux du vrai Dieu : ni soumis, ni augmenté, ni animal, ni machine, ni individu déraciné, ni consommateur anonyme d’une humanité globale ; créature dont Dieu, par amour démesuré, vient épouser la nature humaine afin de lui donner part à sa nature divine.

Belles et saintes fêtes de la Nativité du Seigneur, le Dieu fait homme !

Alexandre-Marie Valder, prêtre.