Adieu confinement ! (édito du 25 décembre 2020)

Adieu confinement ! (édito du 25 décembre 2020)

Joseph et Marie se sont confinés dans une étable, pour donner naissance à leur enfant Jésus. Il n’y avait plus de place dans la salle commune, ils ont trouvé cette solution à l’écart de la foule. Ainsi, l’enfant-Dieu était en sécurité loin de l’agitation, sans courir le risque d’attraper un virus. Mais la petite bulle familiale, bien confortable et paisible, ne va pas résister longtemps à l’attrait des gens venus se prosterner devant l’enfant-Jésus.
Oui ! Pas de cocooning avec le Fils de Dieu ! Pas de distanciation sociale, tout le monde est reçu, comme il est et sans jugement. Toutes les classes sociales sont accueillies, les bergers, les astronomes, les simples curieux et déjà les comploteurs prêts à le dénoncer au roi Hérode. Joseph et Marie se laissent bousculer par tous ces visiteurs, soucieux de vivre au mieux la mission acceptée auprès de Dieu.
Il en est ainsi dans l’Église, depuis le premier jour. Le rassemblement autour du Christ est primordial, il est la fondation de la famille chrétienne. Vivre la fraternité, dans la diversité des talents, mais aussi des classes sociales est possible dans cette modeste église qu’est la crèche. Jésus apaise les rivalités et permet l’unité de la foi. Il écoute avec respect ceux qui se présentent à lui, et apprécie la sincérité des cœurs, venus à sa rencontre.
Pas de frontières pour l’Esprit Saint, pas de portes de sécurité pour une mise à l’écart. Non ! Le Dieu des chrétiens est venu faire alliance avec l’humanité et partager ses joies et ses peines ; avec ses épreuves et ses consolations. L’Emmanuel est avec son peuple chaque jour et partout !
La crise sanitaire que nous traversons est pénible à vivre. Elle chamboule les habitudes, met à distance, empêche l’amitié et la convivialité, qui restent nécessaires pour une vie équilibrée et épanouie. Le virus est contraire à la vie en Église, mais il n’aura pas le dernier mot, car mon frère et ma sœur en Christ sont si importants, qu’ils resteront toujours à la première place des priorités.
Comme les bergers et les mages, suivons cette étoile, qui mène à la lumière des lumières : l’Emmanuel, Dieu avec nous ! Que cette vérité et cette espérance nous permettent de garder patience et de crier avec force : Bon Noël à tous !

Père Serge GERARDY, curé modérateur