Avènements
Avènements
Par de nombreux moyens, nous avons voulu transmettre à tous le message selon lequel l’Avent n’est pas un temps “avant” Noël mais l’attente d’un avènement (adventus).
De quel avènement parlons-nous, cependant ?
De Noël ? Bien sûr. Mais pas tout de suite. La première partie de l’Avent, son premier dimanche en particulier, concerne avant tout la venue (ou l’advenue) du Christ à la fin de l’Histoire. C’est d’abord vers ces temps ultimes, ouverture vers les temps nouveaux, que la liturgie tourne nos regards – “car Il est déjà venu”, nous dit la préface du début de l’Avent.
La fin des temps, et Noël ensuite. Entre les deux avènements, il y a le présent.
Le présent est appelé lui aussi à devenir un troisième avènement. Car il y a trois venues du Christ dans le monde : la première dans le sein de la Vierge, la troisième à la fin des temps, et la deuxième aujourd’hui, dans le cœur des croyants. Nous sommes le Temple de Dieu, nous accueillons en nous la Trinité Sainte. Le Seigneur vient donc faire sa demeure en nous.
Pour que ce deuxième avènement ait lieu, il nous faut faire de la place en nous-mêmes. Il nous faut du silence.
Nous avons la chance d’être poussés vers Noël par la société civile, ses lumières, ses calendriers d’Avent de thés ou de whisky … et ses marchés. Ne lui reprochons pas de réduire “les fêtes” comme elle dit, à un événement de consommation : tout ce que fait la société est tourné autour de la consommation, elle ne peut faire que ce qu’elle sait faire.
Mais nous, cultivons le silence, la sobriété, l’intériorité dans ces quelques semaines pour accueillir le Sauveur dans un cœur neuf.
François Weber, curé