D’abord l’espérance (édito du 08 novembre 2020)
Chers amis de la paroisse,
Nous voici à nouveau plus ou moins confinés…
Un peu comme si nos machines, nos dispositifs en tout genre, étaient décidément grippés…
Spirituellement, peut-on y voir un appel ? Une interpellation ?…
… Quelle première pierre je pose D’ABORD, dans ma vie ? … Avant nos précipitations de toutes sortes, avant nos automatismes, avant notre docilité au « changement »….
… »Soyons acteurs du changement » peut-on lire dans une circulaire de l’économat diocésain. Phrase-consigne qui dit d’avancer, peu importe vers quelle direction…
Le chrétien regarde vers l’avant, mais pas par fuite de son humanité présente, incarnée, limitée.
Il regarde en avant parce qu’il est tendu vers le retour du Seigneur : cette fois-ci, pour tout conclure.
Tout accomplir.
La première pierre que nous pouvons poser est bien cette espérance : « Le Seigneur reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ». Ouf ! Le jugement, le seul, le vrai, pas comme celui des hommes, sera celui de Dieu seul juste juge, parce que seul connaissant les reins et les cœurs. Cette œuvre d’entière vérité réhabilitera bien des « petits » et remettra à leur juste place bien des « puissants ».
Oui, en ce temps de crise que nous vivons, nous pouvons nous demander : une crise pour quelle authentique croissance ? Qu’est-ce qui veut grandir en moi, en nous ? Qu’est-ce qui veut advenir ? Un surcroît d’humanité sans doute. Non sans le Christ glorieux, qui est l’homme accompli. Par qui nous nous accomplissons.
Pour l’heure, continuons nos appels téléphoniques, nos relations par divers moyens, nos prières qui nous mettent en communion.
Chaque matin, puissions-nous nous lever avec cette première pierre à poser : d’abord, l’espérance.
+ Marc Haeussler, curé