« Il n’est jamais trop tard pour toucher le coeur de l’autre et ce n’est jamais inutile »

« Il n’est jamais trop tard pour toucher le coeur de l’autre et ce n’est jamais inutile »

« Il n’est jamais trop tard pour toucher le cœur de l’autre et ce n’est jamais inutile »

« Souviens-toi, Seigneur, de tes serviteurs et de tes servantes et de tous ceux qui sont ici réunis, dont tu connais la foi et l’attachement. Nous t’offrons pour eux, ou ils t’offrent pour eux-mêmes et tous les leurs ce sacrifice de louange, pour leur propre rédemption, pour la paix, et le salut qu’ils espèrent ; ils te rendent cet hommage, à toi, Dieu éternel, vivant et vrai […]. Souviens-toi aussi, Seigneur, de tes serviteurs et de tes servantes, qui nous ont précédés, marqués du signe de la foi, et qui dorment dans la paix… Pour eux et pour tous ceux qui reposent dans le Christ, nous implorons ta bonté, Seigneur : qu’ils demeurent dans la joie, la lumière et la paix. » (Prière eucharistique I)

Prier pour les vivants et pour les morts est l’une des œuvres de miséricorde spirituelle, une aumône de temps et d’attention, parfois d’argent (à travers l’offrande de messe) que nous consacrons aux pauvres. Il y a deux catégories de pauvres que l’on oublie souvent.

D’une part les pécheurs, ceux qui vivent comme si Dieu n’existait pas, ceux qui ne veulent pas, ne savent pas ou ne peuvent pas prier. Nous, disciples du Christ, membres du peuple sacerdotal, consacrés par le baptême et la confirmation, prions notre Père pour ceux qui ne le font pas.

D’autre part, il y a les défunts qui « ayant achevé leur vie, se purifient encore » (Vatican II, Lumen Gentium n°49). Les âmes du purgatoire, comme on les désigne habituellement, ont soif de nos prières à Dieu en leur faveur. « Mon intercession pour quelqu’un n’est pas du tout quelque chose qui lui est étranger, extérieur, pas même après la mort, expliquait le pape Benoît XVI dans son encyclique sur l’espérance. Dans l’inter-relation de l’être, le remerciement que je lui adresse, ma prière pour lui peuvent signifier une petite étape de sa purification. Et avec cela il n’y a pas besoin de convertir le temps terrestre en temps de Dieu: dans la communion des âmes le simple temps terrestre est dépassé. Il n’est jamais trop tard pour toucher le cœur de l’autre et ce n’est jamais inutile. »

Ne négligeons pas les pauvres qui frappent à la porte de notre maison, lorsque nous pouvons leur venir en aide. N’oublions pas non plus ces autres pauvres, les défunts de nos familles ou ceux que nous ne connaîtrons qu’au paradis, qui frappent à la porte du Ciel et pour qui nous pouvons tant, par la prière personnelle, l’offrande de la messe, les indulgences (dont la sagesse est à redécouvrir) dès aujourd’hui.

Alexandre-Marie Valder, prêtre.