La fraternité pour prendre soin des plus fragiles
Dans son encyclique Fratelli tutti, le pape François nous invite à faire renaître le désir universel de fraternité en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine. Il déplore que, dans la société individualiste et consumériste qui est la nôtre, la personne humaine ne soit plus perçue comme une valeur fondamentale à respecter et à protéger et que le sentiment d’appartenance à la même humanité tende à s’affaiblir.
Serions-nous devenus tellement obnubilés par nos propres besoins et repliés sur nous-même que nous soyons incapables d’entendre les cris de détresse de nos frères en souffrance ?
Comment répondons-nous à la question que Dieu pose à chacun de nous: qu’as-tu fait de ton frère ?
La parabole du bon samaritain nous montre que notre existence à tous est profondément liée à celle des autres et que nous avons la capacité de soulager le malheur de nos semblables par la générosité, la solidarité, cet élan du cœur qui pousse les uns et les autres à oser aimer, pardonner, consoler, relever.
Le pape François nous invite à nous ouvrir à l’accueil des migrants et des prisonniers en quête de dignité, à panser les plaies des personnes fragilisées, à regarder chaque individu comme une personne unique et irremplaçable.
Une société humaine et fraternelle doit être capable de veiller à ce que chacun soit accompagné au cours de sa vie, non seulement pour subvenir à ses besoins fondamentaux, mais aussi pour pouvoir donner le meilleur de lui-même, même si son rendement n’est pas le meilleur, même si son efficacité n’est pas exceptionnelle.
Le pape François donne l’exemple « des exilés cachés » qui sont parfois traités comme des corps étrangers dans la société et observe que de nombreuses personnes porteuses de handicap, différentes ou âgées sont parfois perçues comme « un fardeau » alors que chacune d’elles peut apporter « une contribution irremplaçable au bien commun à travers son parcours de vie original. »
Dans notre quête d’un destin commun, nous devons avoir conscience que nous sommes responsables de la fragilité des autres. « Mon frère, ma sœur est le lieu de la rencontre avec Dieu », notre Dieu qui nous rappelle « ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »
La première responsabilité de chacun est de prendre soin de son frère en humanité.
Grâce à la fraternité, il est possible de progresser vers une civilisation de l’amour à laquelle nous sommes tous appelés.
Extraits de l’encyclique Fratelli tutti sur la fraternité et l’amitié sociale.
Équipe liturgique Saint-François-de-Sales