Le 2 novembre et la messe des défunts

Le 2 novembre et la messe des défunts

Le 2 novembre et la messe des défunts

Dans les célébrations des funérailles, nous avons facilement tendance à canoniser les défunts. Nous n’émettons jamais aucun doute quant au fait qu’ils pourraient ne pas être au Ciel immédiatement. Or, il conviendrait d’être un peu prudent sur ce point. L’Eglise pense qu’il peut nous rester du mal à réparer que nous aurions commis pendant notre vie.
C’est d’ailleurs plutôt rassurant de penser que ce que nous laissons en plan sur cette terre (des pardons non donnés, des erreurs non avouées, des mots d’amour trop longtemps tus) n’est pas perdu irrémédiablement. Les défunts cependant, privés de leur corps et de leurs moyens d’agir, n’ont pas les moyens de réparer ce qu’ils ont laissé inachevé dans notre monde. C’est l’Eglise des vivants qui se charge de cette mission – nous, pour être clair.

C’est dire l’importance de la prière pour les morts et de ce que nous pouvons offrir pour eux, en termes de petits sacrifices.
Parmi les moyens à notre disposition, il y a la messe pour les morts. On fait donc une offrande à un prêtre pour qu’il célèbre la messe pour un défunt.
C’est un beau geste, d’abord la manière par excellence d’être en communion avec les morts (“par le Christ qui nous unit les uns aux autres par le sacrement de son amour”) ; ensuite, cela permet aux prêtres de vivre puisque c’est leur seule source de revenus avec le Denier de l’Eglise. C’est donc là une belle habitude qu’il faut faire perdurer.

PS : On peut obtenir, le 1er ou le 2 novembre, une indulgence plénière pour un défunt, si l’on prie à cette intention dans une église ou un cimetière. Cela suppose d’être soi-même en capacité de la recevoir mais c’est le plus beau cadeau que l’on puisse offrir à un défunt.

François Weber, curé