L’offrande (édito du 14 mars 2021)

La sainteté, c’est la vocation de tout catholique. Être saint, c’est accepter de se laisser transformer par Dieu. En Église, nous sommes appelés à être, là où nous vivons, au 21ème siècle, des saints. A Assise ou à Lisieux, Saint François et Sainte Thérèse ont été les saints donnés par Dieu à leur temps. Avons-nous conscience que nous pouvons être, aujourd’hui, demain, des saints dans notre diocèse, notre paroisse ? Désirons-nous cette sainteté, cette proximité avec Dieu ?
Quel rapport avec le Denier ? La sainteté est un chemin de don de soi joyeux et confiant. Le Denier en est une traduction : c’est une offrande, qui prend ses racines dans la Bible. Le psalmiste dit : « Je ne veux pas d’holocaustes ni sacrifices » « Ce qui me plaît, c’est un esprit brisé et broyé », c’est-à-dire dépouillé de tout orgueil, de toute résistance : la nouvelle offrande, c’est toi-même, l’Homme.
Alors, nous ne faisons plus d’offrande à Dieu ? L’offrande monétaire a un sens fort qui n’est pas que symbolique, et le Christ y revient souvent dans l’Évangile. L’offrande au Temple de la veuve, qui ne donne qu’une piécette mais qui la prend sur ses ressources essentielles, a plus de valeur que le trésor que donne le pharisien mais qui ne le privera de rien.
De même, Jésus nous enjoint à ne pas nous inquiéter outre mesure de nos ressources matérielles : « Cherchez d’abord le Royaume et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît »
Ainsi, chacun doit se poser ces questions : :
Quelles sont les bénédictions de Dieu dans ma vie ?
Combien suis-je prêt à donner, c’est-à-dire de quel confort matériel suis-je prêt à me priver volontairement chaque mois, pour aider l’Église à annoncer la parole de Dieu, notamment à travers ses prêtres et ses laïcs en mission ?
Suis-je prêt à accomplir cette phrase de Saint Paul, « Que chacun donne comme il l’a décidé dans son cœur, sans regret ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie. » ?
L’Église a également un devoir vis-à-vis de l’argent donné par les fidèles : le gérer avec droiture et rigueur, mais aussi avec la vision de ce que Dieu veut en faire. C’est-à-dire, annoncer, célébrer et servir. Alors souvenons-nous : « Qui s’élève élève le monde ». En faisant grandir notre amour de Dieu et de nos frères, nous ferons grandir l’Église.