Parents et catéchistes : des chargés d’âmes, en Église
Oui, catéchistes, parents, prêtres, chrétiens, nous avons à coeur de transmettre ce qui nous fait vivre du Christ.
Non pas seulement la transmission d’un beau message, ou des « valeurs » même légitimes, mais bien l’entrée dans une histoire de salut : le mot est fort, oui, car nous reconnaissons que nous avons besoin d’être sauvés.
Voilà qui nous mène bien plus loin que de « beaux sentiments » vite déçus par la vie demeurant un combat.
Madeleine Delbrêl, grande chrétienne ayant partagé la vie d’athées, disait : « il faut se savoir perdu pour vouloir être sauvé ». Dès lors, notre désir de transmettre qui est le Christ, comment nous aime-t-il ( follement et jusqu’au sacrifice pour nous!), nous engage.
Les sacrements que nous recevons sont paroles données. En premier lieu Paroles et Actes du Christ qui ne les reprend pas. Pour lui, donné c’est donné. Toujours. Pour nous, notre réponse est aussi parole donnée, engagement de faire du mieux que nous pourrons ( traversés par nos faiblesses que le Christ connaît) pour faire grandir cette complicité avec le Dieu Vivant.
Dieu ne peut que nous supplier, n’étant pas intrusif, ne forçant pas son amour. Il a donc besoin de notre oui renouvelé pour qu’une relation s’établisse, dans le temps.
Une communion, une profession de foi, une confirmation, sans communauté chrétienne ( les membres de ce même Christ auquel on communie!), sans Messe le dimanche, sans s’adresser au Seigneur, sans prier (seul et avec d’autres), deviendraient des « cases à cocher » ( « ça, c’est fait »), une foi de surface, sans racines, perçue peu à peu comme étrange.
Etre chrétien, c’est beaucoup plus que « cocher des cases », c’est prendre son temps avec le Christ. Celui-ci partage mystérieusement chacune de mes journées, de mes semaines, toute ma vie!
Aux parents et catéchistes : votre « charge d’âmes » est plus belle encore que vous l’imaginez !
Merci pour votre courageux et patient engagement !
Marc Haeussler, curé