Pier Giorgio, Carlo et les autres

Pier Giorgio, Carlo et les autres

Pier Giorgio, Carlo et les autres

Même l’éternité n’échappe pas à l’actualité ! En cette période charnière entre l’une et l’autre année liturgique, spécialement propice à diriger nos regards vers les réalités du Ciel, le pape François a annoncé deux canonisations très attendues, celles de Pier Giorgio Frassati et de Carlo Acutis. Les deux futurs saints, morts respectivement à vingt-quatre et quinze ans, sont de vivants (car ils vivent pour toujours en Dieu !) témoignages de ce que l’on peut être à la fois jeune, bien de son temps et profondément chrétien au point d’être élevé en modèle pour tout disciple du Christ.

Pier Giorgio Frassati (1901-1925), né à Turin dans une famille bourgeoise et agnostique, était le fils du fondateur et directeur du journal La Stampa. Passionné d’alpinisme et de théâtre, moteur d’une joyeuse bande baptisée « la compagnie des types louches », Pier Giorgio était aussi un homme de prière, fervent adorateur de l’eucharistie et dévot à la Vierge Marie, qui consacrait en secret son temps et son énergie aux pauvres de Turin, auprès desquels il contracta la poliomyélite foudroyante qui l’emporta à vingt-quatre ans. C’est en voyant la foule venue assister à ses funérailles que sa famille découvrit la face cachée de la vie de Pier Giorgio.

Carlo Acutis (1991-2006) était également originaire d’Italie du Nord. Lui aussi puisait dans l’eucharistie et la dévotion mariale la force et la joie de servir les démunis et d’évangéliser par le biais d’internet. Le « geek de Dieu » était aussi passionné par les nouvelles technologies que par les choses de Dieu. Il mourut d’une leucémie à seulement quinze ans.

Comme pour toute procédure de ce genre, une enquête minutieuse a mis en lumière leur vie exemplaire et reconnu des miracles attribués à leur intercession. Le pape François a donc annoncé qu’il profiterait de l’année jubilaire pour célébrer les canonisations, celle de Carlo Acutis lors du jubilé des adolescents en avril et celle de Pier Giorgio lors du jubilé des jeunes en août.

D’autres jeunes à la vie inspirante font l’objet d’une cause de béatification ou de canonisation qui pourrait aboutir dans les années à venir : le Français Marcel Callo (1921-1945), travailleur enrôlé par le STO puis mort en déportation, déjà béatifié par Jean-Paul II ; une autre Française, Anne de Guigné (1911-1922), petite apôtre de la bonté ; l’Italienne Chiara Corbella Petrillo (1984-2012), épouse et mère de famille ; l’Irlandaise Claire Crockett (1982-2016), convertie lors d’un pèlerinage en Espagne et devenue religieuse en Equateur.

Que ces amis de Dieu intercèdent pour nous et relancent notre élan à la suite du Christ vers le Père dont les bras ouverts nous attendent !

Alexandre-Marie Valder, prêtre