Tu ne commettras pas de meurtre

Tu ne commettras pas de meurtre.
Les députés viennent de voter, en 1ère lecture, une proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir, concernant les personnes en fin de vie*.
Il faut d’abord parler du vocabulaire utilisé. Cette expression « droit à l’aide à mourir » paraît généreuse. Qui peut refuser de donner un droit ? Qui peut refuser de donner une aide, surtout à l’approche de la mort ?
En fait, le droit à l’aide à mourir exposé dans la proposition de loi recouvre 2 réalités :
- Le suicide assisté : le malade en fin de vie* s’administre lui-même une substance mortelle.
- L’euthanasie : un médecin ou un infirmier administre au malade en fin de vie* une substance mortelle.
Dans les 2 cas, ces actes sont contraires au 5ème des 10 commandements de la Bible : « Tu ne commettras pas de meurtre. » « La vie est un droit, non la mort, celle-ci doit être accueillie, non administrée. » (Pape François) Et chez les soignants, la main qui prend soin deviendra celle qui donne la mort.
Ces actes vont aussi à l’encontre de la dignité de tout être humain : « La souffrance ne fait pas perdre à la personne malade la dignité qui lui est propre de manière intrinsèque et inaliénable. » (Déclaration « Dignitas infinita »). « La dignité d’une société humaine consiste à accompagner la vie jusqu’à la mort et non à faciliter la mort » (Mgr Jordy).
La Conférence des responsables de culte en France– catholique, protestant, orthodoxe, juif, musulman et bouddhiste – a déclaré le 15 mai : « Légaliser la mort administrée ne sera pas un progrès, mais une régression éthique, sociale et médicale. Il faut choisir l’investissement dans les soins palliatifs, la formation à l’écoute, l’accompagnement global des personnes jusqu’à la fin de leur vie. Ce choix est celui de l’humanité contre l’abandon, de la relation contre la solitude, du soin contre la résignation. »
Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Saint Joseph, patron de la bonne mort, priez pour nous.
*Voir dans la proposition de loi (article 14) les conditions requises pour accéder à l’aide à mourir.
Antoine Mériaux, diacre de la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal