Une église pauvre pour les pauvres

Une église pauvre pour les pauvres

Une église pauvre pour les pauvres

 L’option préférentielle pour les pauvres n’est pas qu’une formule commerciale inspirée par les vendeurs de voitures, c’est la clé de voûte, le centre du cheminement de l’église. C’est pourquoi, elle n’est pas optionnelle mais une boussole qui doit nous guider tous les jours dans notre vie de chrétiens.
Les paroles de Jésus, proche des petits, des sans-grades, des marginaux et des impurs, impliquent qu’il faut reconnaître le Christ lui-même dans chaque frère abandonné ou exclu. Le pauvre, c’est l’homme laissé en marge de notre société matérialiste et consumériste mais c’est aussi l’homme blessé dans son cœur par l’indifférence, le mépris et la haine de ceux qui l’entourent. La pauvreté est multiforme, nous le constatons chaque jour, si nous gardons les yeux et le cœur ouvert, si l’opulence et l’indifférence n’encombrent pas notre chemin.
Selon Grégoire le Grand, l’attention portée aux pauvres n’est que justice élémentaire : « quand nous donnons aux pauvres ce qu’il leur est nécessaire, nous ne leur donnons pas tant ce qui est à nous, que nous leur rendons ce qui est à eux »
Pour le pape François, la pire discrimination dont souffrent les pauvres, c’est le manque d’attention spirituelle ; Il nous rappelle que Dieu aime chaque humain d’un amour inconditionnel qui lui confère une dignité inaltérable. « Personne ne se trouve hors de son amour universel »
Vivre dans l’indifférence, face à la souffrance, à la misère et à la pauvreté n’est jamais une option possible. Nous ne devons laisser personne au bord du chemin, en marge de la vie !
Inspirons-nous de Saint Jean Chrysostome, « Si tu veux honorer le Christ, ne commence pas par le mépriser quand il est nu. Ne l’honore pas à l’église avec des étoffes de soie, pour le négliger dehors où il souffre du froid et de la nudité. »
Notre ADN de chrétien nous exhorte à prendre soin de la fragilité des hommes et des femmes qui nous entourent car « ce n’est pas perdre son temps que d’aimer le plus petit des hommes comme un frère, comme s’il était seul au monde »
A l’exemple du bon samaritain, soyons des voyageurs courageux et engagés dans la construction d’un monde plus juste, d’une société plus solidaire et fraternelle quoiqu’il nous en coûte !
Comme le pape François nous y invite, soyons les bâtisseurs d’une Église pauvre pour les pauvres.
Équipe liturgique Saint-François-de-Sales