Laissons-nous guider sur le chemin de la prière.
Laissons-nous guider sur le chemin de la prière.
« Prier, c’est accepter d’être aimé », écrivait le philosophe Gabriel Marcel. Très souvent, les jeunes qui se préparent à la confirmation parlent de la place de la prière dans leur vie. Ils expriment les difficultés qu’ils rencontrent, mais bien souvent aussi, ils disent combien la prière les soutient.
Voici que l’année de la prière vient réveiller cette dimension essentielle de notre vie. Cette année a été décidée par le Pape François pour nous préparer au Jubilé de 2025 qui sera centré sur l’espérance. Autant dire que le Successeur de Pierre désire nous enraciner profondément dans notre vie de baptisés, car prier, c’est vivre à chaque instant notre baptême.
C’est un beau cadeau car les chemins de la prière peuvent être ardus à certains moments. « Je ne sais pas quoi dire », disent les uns. « Mille et une pensées ou préoccupations court-circuitent mon cœur à cœur avec Dieu », disent les autres. Il nous est bon de redécouvrir ce qu’est en profondeur la prière. Prier, ce n’est pas d’abord dire des choses, mais être là, écouter le Seigneur nous parler, laisser se poser sur nous son regard aimant. Un regard qui apaise et relève.
Jésus est notre meilleur pédagogue pour la prière. Sa force est de n’être jamais seul : « Le Père est avec moi » (Jean 8, 32). Sans cesse, il accueille le regard et la parole du Père qui l’engendre : « Tu es mon Fils bien aimé : en toi, je mets tout mon amour », (Marc 1, 11). Jésus, baigné dans l’amour du Père et rempli de l’Esprit Saint, nous entraîne dans l’action de grâce : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Luc 11, 21). Avec Jésus, la prière n’est jamais une évasion ni une performance, mais une manière de tomber dans les bras de celui qui nous a créés par amour. « Vous donc, priez ainsi – dit Jésus : Notre Père… » (Matthieu 6, 9).
Et si, dès le début de cette année de la prière, nous prenions ensemble la résolution d’apprendre par cœur le Magnificat pour le chanter (ou le dire) chaque soir, en communion avec toute l’Église ?
N’ayons pas peur ! Dans la prière, nous sommes toujours en quelque sorte des débutants. Tout au long de cette année, laissons-nous guider sur le chemin de la prière !
+ Monseigneur Pierre-Yves Michel, évêque de Nancy et Toul