C’est la mi-Carême, réjouissons-nous !
Les plus âgés d’entre nous s’en souviennent : avec quel bonheur nous attendions cette joyeuse mascarade enfantine où nous pouvions nous déguiser, rire, et même dire quelques bêtises, cachés derrière nos masques.
Joyeuse récréation entre les tirelires du carême à alimenter sou par sou, les listes d’efforts à noter et la morue du vendredi ! Alors nous nous laissions inonder avec bonheur de cette pluie de confettis, autant de petites gouttes de joie qui collaient bien longtemps à nos semelles et à nos doigts. Sans oublier les beignets de nos mères qui couronnaient la fête.
C’était notre pause, à nous les enfants, au milieu du Carême et nous en étions très conscients.
Peut-être les sportifs ont-ils, à la mi-temps, ce même plaisir de relâchement, temps privilégié pour reprendre son souffle, se ressaisir, et repartir avec détermination dans l’autre moitié du match.
Alors aujourd’hui et là où nous sommes, prenons conscience de ce jour de pause dans note pénitence offerte par Dieu pour faire le point, et vivre cette mi-carême avec une âme d’enfant :
Posons-nous pour contempler : au jardin, déjà les violettes sont fleuries…sur le boulevard, les arbres rosissent, et dans les massifs, les jonquilles pointent leur nez. Voyons l’arc-en-ciel, trop souvent dans nos ciels et souvenons-nous qu’il célèbre l’Alliance de Dieu avec son peuple.
Posons-nous pour écouter : déjà les oiseaux s’égosillent.
Sentons le soleil déjà chaud derrière la vitre…
Dieu, à l’œuvre dans sa Création.
Et réjouissons-nous : aujourd’hui, à mi-chemin vers Pâques, Dieu nous offre gratuitement son salut. Il nous fait miséricorde, et nous comble de grâce, de bénédiction, et de lumière.
Prenons le temps de le remercier pour cette grâce qui nous redonne force et élan.
Demain sera un autre jour, mais forts de cette pause, nous serons plus vaillants pour reprendre notre marche, accepter les bruits du monde, avec la certitude de la joie de Dieu qui exultera au proche matin de Pâques.
Equipe liturgique de Flavigny