Venir au Seigneur par la Liturgie des Heures
Venir au Seigneur par la liturgie des Heures
Enluminure réalisée par Maître de Fauvel, enlumineur, vers 1320-1330 et présente dans la Bible historiale de Guiart des Moulins. © Bibliothèque nationale de France
« Qu’il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut, d’annoncer dès le matin ton amour, ta fidélité, au long des nuits, sur la lyre à dix cordes et sur la harpe, sur un murmure de cithare. » (Psaume 91, 2-4)
Mais qui était-il donc ce roi David pour que la tradition le représente si souvent avec une harpe ? Un petit berger, devenu Roi, un guerrier, un sage, mais aussi un musicien talentueux et compositeur de psaumes. La Bible nous dit même que sa musique calmait l’esprit tourmenté de Saül (1 Samuel 16, 23).
Cette illustration, tirée de l’Hortus Delicarium*, représente le roi David, capturé dans un moment de méditation, penché sur sa harpe. Ses doigts paraissent caresser les cordes de son instrument. Une musique sacrée semble résonner autour de lui et de ses quatre musiciens. Le regard du roi est dirigé vers le lointain, évoquant une connexion intime avec Dieu. On imagine les paroles du roi David qui réalisent l’harmonie entre les musiciens, l’art et la prière. Dans la Bible, au livre des psaumes, 73 des 150 psaumes sont attribués au roi David. Il nous y dévoile sa vie, ses expériences et sa relation à Dieu.
« Chanter, c’est prier deux fois. » (saint Augustin)
Par la musique, le chant ajoute une dimension supplémentaire à la prière. Les paroles des psaumes nous édifient, nous enseignent et nous forment. Elles favorisent aussi la prière en nous aidant à trouver des mots pour louer Dieu, confesser nos péchés et intercéder.
Observez bien les musiciens autour de David. Tous sont tournés vers lui. Un seul, en bas à droite, lui tourne le dos. J’y vois une invitation, au son du tambourin, à ne pas rester figé dans ma prière mais à prendre la route, commencer la journée ou la terminer par la prière des psaumes, porté par la Parole de Dieu, porteur de paix du Christ et témoin dans l’Esprit qui nous guident.
L’ “Hortus deliciarum” était un manuscrit destiné à l’enseignement théologique et intellectuel des moniales de l’abbaye de Hohenbourg, monastère alsacien installé au sommet du Mont Sainte-Odile (vers 1175-1185)