Aujourd’hui, je commence
De nos jours, croire en Jésus-Christ ne va plus de soi. Jadis, une certaine imprégnation culturelle suffisait à la transmission de la foi chrétienne. Ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, les jeunes doivent choisir Jésus, un choix difficile qui va à l’encontre des codes sociaux. Et pourtant, nous le savons bien : lui seul donne la vraie vie, la vie pleine, la vie éternelle ; lui seul est le chemin du vrai bonheur.
Les plus anciens non plus ne sont pas dispensés de rechoisir Jésus chaque jour. Recommencer sans cesse est à la fois une exigence et une chance pour les disciples de Jésus-Christ.
Exigence, car un chrétien authentique ne peut jamais se dire arrivé. Un chrétien peut bien « avoir fait son baptême et ses communions », il n’est jamais au bout du chemin. Il est « toujours en route, jamais déraciné », selon le mot de sainte Ursula Ledochowska. Ou bien, pour le dire avec les mots de saint François de Sales : « Ne connais-tu pas que tu es au chemin, et que le chemin n’est pas fait pour s’asseoir mais pour marcher ? »
Ainsi le disciple de Jésus est-il toujours en chemin. C’est pour cela que le pèlerinage revêt une telle importance pour les catholiques : quitter le connu pour marcher ensemble vers le Seigneur qui nous appelle. Un tel pèlerinage peut nous mener sur la colline de Sion ou bien encore sur les pas de saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal. C’est ce que nous ferons du 17 au 20 avril prochain.
Exigence, mais d’abord chance : rien n’est jamais perdu pour Dieu. Avec le Seigneur, rien n’est dramatique, rien n’est irrécupérable, rien n’est inéluctable. Comme l’illustre longuement l’Évangile de ce dimanche, le Seigneur ne désespère jamais de personne. Même pour l’homme le plus enlisé dans le péché, il existe un chemin de retour à Dieu.
« Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours », écrivait le pape François au début d’Evangelii Gaudium n°1. Alors, et si aujourd’hui, on commençait ?
Alexandre-Marie Valder, prêtre