Homélie du 15 novembre 2020

Homélie du 15 novembre 2020

33e dimanche du Temps Ordinaire
Année A

L’avant-dernier dimanche de l’année liturgique nous rappelle non seulement la fin de l’année liturgique, mais aussi la fin de tout et les préparatifs que nous devons faire pour atteindre le chemin de l’éternité et de la vraie vie. Le thème principal des trois lectures de ce dimanche est une invitation à vivre de manière à faire le meilleur usage possible des talents que Dieu nous a donnés, afin qu’à l’heure de notre mort, Notre Seigneur dise : « Bravo, mon bon et fidèle serviteur ! Venez partager la joie de votre maître » (Matthieu 25, 21).

La première lecture d’aujourd’hui suggère que nous devrions être appliqués et fidèles, dans l’utilisation de nos dons et talents donnés par Dieu avec « la crainte du Seigneur ». Dans le Psaume responsorial, Ps 128, le Psalmiste fait écho au concept de la béatitude du fidèle serviteur du Seigneur. Le Psaume affirme que la crainte du Seigneur est la clé du bonheur et de la joie de l’homme.

Dans la deuxième lecture, Paul nous conseille, en tant que « enfants de la Lumière », de « rester vigilants et sobres », en vivant de telle manière que nous soyons prêts quand Jésus viendra, et que nous nous encouragions et nous nous édifiions mutuellement en attendant le « Jour du Seigneur ». Ce qui nous est demandé, c’est de rester vigilants et de ne pas nous laisser absorber par des soucis, par exemple aujourd’hui, beaucoup d’entre nous avons des soucis de santé dus au covid19. Mais le Seigneur est là au cœur de nos vies. Il nous demande d’être attentifs aux signes de sa présence.

L’Évangile d’aujourd’hui nous demande si nous utilisons nos talents et nos dons principalement pour servir Dieu et faire tout ce que nous pouvons pour accomplir la volonté de Dieu. Et nous devons garder dans notre cœur que la gestion du royaume n’est pas répartie de manière égalitaire entre tous les serviteurs. Certains reçoivent plus et d’autres moins, l’important n’est pas ce que l’on reçoit mais que tout le monde reçoive quelque chose à faire fructifier. De même, on n’attend pas que tout le monde produise le même fruit, mais on attend que tout le monde produise du fruit et fasse fructifier ce qu’il a reçu. La parabole des talents nous met au défi de faire quelque chose de positif, de constructif et d’affirmation de vie avec nos talents ici et maintenant.

Par ce message d’Évangile nous comprenons que nous devons faire suffisamment confiance à Dieu pour utiliser les dons et les capacités qui nous ont été donnés. Nous devrions donc nous demander comment nous utilisons nos dons particuliers au service de notre communauté chrétienne et de la société en général.

Nous devons mettre à profit nos talents dans notre paroisse. En plus de nos maisons et de nos familles, le meilleur endroit pour le faire est dans ce lieu. Cela signifie que nous devons être toujours disposés à partager nos capacités dans le culte créatif dans l’Église et dans les divers ministères, tels que porter la communion aux malades, être lecteur, chanteur, musicien dans la chorale, faire de l’accueil, être membre d’un organisme paroissial, etc.

Enfin tous les membres de l’Église d’aujourd’hui ont reçu au moins un talent, à savoir le don de la foi. Notre responsabilité n’est pas seulement de préserver et de « garder » la Foi, mais de travailler avec elle. Nous devons promouvoir et ajouter de la valeur à la Foi en la vivant. La manière de préserver la foi, ou tout autre talent que Dieu nous a donné, est de la mettre en œuvre et de l’aider à porter des fruits. Amen.

Arun Kumar Christuraj, prêtre