Humilité et crainte du Seigneur

Humilité et crainte du Seigneur

Humilité et crainte du Seigneur

Le très grand et le très humble. L’un engendre l’autre.

Dès que je me situe au cœur du Tout ou encore en face du Saint, comme Isaïe dans le Temple, l’année de la mort du roi Ozias, je réalise à la fois l’Immense et l’infime.

C’est dans la relation que naît cette haute conscience.

On n’atteint pas le cœur de l’Humilité sans entrer jusqu’au bout dans le secret de la relation à l’Absolu. Se situer dès le matin, dès la première prise de conscience au cœur de l’Immense. L’humble et le sublime s’appellent l’un l’autre.

L’homme humble a un sens aigu de la grandeur.

L’humilité est la sœur jumelle de la ‘’crainte de Seigneur’’ telle qu’en parlent les écrits de sagesse. Qui cultive la crainte, devient humble. Qui s’applique à l’humilité, redécouvre tout le trésor de la crainte de Dieu (cf Is 33,6 :’’ la crainte est un trésor’’.) Le cœur qui ignore l’une, ignore l’autre.

Rappelons-nous la remarque d’Abba Poimên : ‘’l’homme a besoin de l’humilité et de la crainte de Dieu, comme du souffle qui sort de ses narines’’. Les voilà réunies, inséparablement, comme l’inspiration et l’expiration.

Expirons dans l’humilité consciente et réalisons, en inspirant, la crainte de Dieu. Du fils de Jessé il était dit, qu’‘il respire la crainte du Seigneur’’

De Benoît Standaert , moine  bénédictin, ‘’Journal de l’humilité’’
proposé par Anne-Sophie R , équipe liturgique de Sainte-Jeanne-de-Chantal