La confirmation, à quoi ça sert ?

La confirmation, à quoi ça sert ?

Aujourd’hui, la confirmation est largement proposée. Être confirmé reste cependant un choix libre (et c’est heureux !), au point parfois de faire passer la confirmation pour un sacrement facultatif réservé à des chrétiens d’élite. Or, juste après leur baptême, on fait aux petits enfants une onction avec le Saint-Chrême, un geste qui annonce la confirmation. Autant dire qu’un baptême qui n’est pas suivi par la confirmation est un baptême inachevé, en attente d’être parfait par la confirmation et l’eucharistie.

Mais alors, la confirmation, à quoi ça sert ? Pour être parrain ou marraine de baptême, pour se marier, il est normalement obligatoire d’être confirmé. Cependant, en France, la dérogation a fini par devenir la règle. Nous ne penserions jamais à marier des enfants, mais nous marions des enfants dans la foi. C’est la confirmation, sacrement de la croissance de la vie divine, et elle seule, qui fait des baptisés des adultes dans la foi.

On entend souvent dans la bouche des adolescents : « Je vais faire ma confirmation », « passer ma confirmation », « confirmer ma foi », « me faire confirmer ». Avant d’être un engagement de la personne, la confirmation est d’abord une confirmation de Dieu. Dieu renouvelle l’engagement pris au baptême : « Je ne regrette pas de t’avoir adopté comme mon enfant, de t’avoir donné mon Esprit Saint. Je confirme ce don et je l’accrois encore. » Il en est de même que dans l’Évangile de ce dimanche : « À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance. »

À l’adolescence, à l’âge adulte, alors que nous touchons du doigt notre fragilité et celles d’autrui, ce qui suscite incompréhension, angoisse, colère, désespoir, Dieu confirme la confiance qu’il nous a faite un jour et approfondit le don qu’il a mis en nous : « Serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup. »

« Serviteur bon et fidèle », tout confirmand l’est déjà au terme de son parcours de catéchèse, par sa vie spirituelle, qui est d’abord la vie de l’Esprit Saint en lui, et même en dépit de sa fragilité et de son péché, portes ouvertes à la miséricorde.

« Je t’en confierai beaucoup » : dans leur message aux jeunes du 7 novembre, les évêques de France se disent « impressionnés par [leurs] capacités de mobilisation dans des domaines très divers. » L’Esprit Saint est donné pour éclairer, fortifier et libérer, pour faire de nous des saints, chacun selon sa vocation.

Que notre prière accompagne nos jeunes confirmés !

Alexandre-Marie Valder, prêtre.

On peut recevoir la confirmation à tout âge :
pour les jeunes à partir de la 4ème (P. Alexandre-Marie, amvalder@lilo.org)
pour les adultes (P. Marc, haeussler.marc@yahoo.fr)