Ne gardons pas rancune envers notre prochain
Les textes de dimanche dernier nous invitaient à veiller sur notre prochain. Ce 24éme dimanche du temps ordinaire nous invite au pardon du prochain. Le point commun entre ces deux dimanches est l’amour du prochain.
Déjà Ben Sira, dit le sage, disait au IIe siècle avant Jésus Christ : « Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ». Mais pardonner jusqu’où ? En pensant à l’Alliance avec Dieu, ne garde pas de rancune envers le prochain, c’est-à-dire passe par-dessus l’offense qui t’a été faite. Le pardon n’est pas, oublier le passé, c’est passer par-dessus pour essayer de survivre et renouer la relation.
Mais il est vrai que, pour pardonner, il peut être bon d’avoir fait l’expérience d’un pardon reçu soi-même, même si cela n’est pas toujours vrai : dans l’évangile, un homme insensé qui a supplié qu’on le libère d’une dette énorme a fait mettre en prison un de ses compagnons qui lui devait une petite somme. C’est en cela que consiste le péché contre l’Esprit, le pouvoir de Dieu n’y peut rien car il est limité à notre liberté.
Patience et pitié, deux qualités à avoir pour pardonner, celles que Dieu n’a cessé de manifester durant toute l’histoire du peuple Hébreu, et celles que Jésus a mis en lumière avec ses disciples. Le pardon, cette réalité si difficile à vivre, est pourtant la marque ultime de l’amour donné à nos frères. Nous le recevons de Dieu et nous pouvons le donner à notre tour à celui qui nous a occasionné du mal.
Miséricordieux comme le Père,
entends le cri profond de la misère.
Et chante au Dieu du ciel, à chaque jour :
« Éternel est son amour ».
Pardonne plus d’une fois à ton prochain :
« Que le soleil ne se couche pas sur ta colère. »
Prends le temps de lui parler,
fais quelques pas sur son chemin,
et tu verras que le pardon crée la lumière.
Miséricordieux comme le Père – Auteur / Compositeur : Richard Vidal
D’après les fiches dominicales, sept 2022