NOËL d’Espérance

NOËL d’Espérance

Pendant ce temps de l’Avent nous avons entendu parler de sapins, de cadeaux, de fête, de repas, de décorations et d’illumination. C’est la magie de Noël, dit-on. Mais il est assez peu question de ce magnifique cadeau que notre Dieu a fait à notre humanité en venant habiter parmi nous. Saint Jean le souligne au début de son évangile : « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu ».

Il y a bien sûr la crèche qui est encore à l’honneur dans beaucoup de familles. Mais que signifie-t-elle aujourd’hui ? Alors que certains contestent sa présence dans des lieux publics.

 Si nous allons à la messe de la nuit de Noël, nous entendrons le récit de la naissance de Jésus. Et nous chanterons encore ce chant qui a traversé les siècles : « Il est né le divin enfant. C’est aussi cela la magie de Noël.

Nous allons entendre le récit d’une naissance dont Luc n’a pas été témoin, mais par ce récit il nous montre comment Dieu s’y est pris pour venir habiter parmi nous.

D’abord c’est une naissance qui se signale par sa discrétion. Que trouvent les bergers arrivés sur place ? Un nouveau né couché dans une crèche qui sert de berceau. Rien de très confortable. Un événement ignoré des gens de Bethléem comme des grands de ce monde, mais pas de ces bergers qui passent la nuit dans les environs, des visiteurs pas très bien considérée à l’époque. La naissance de Jésus se passe dans le dénuement, ce que préfigure déjà ce que seront son message, ses actes et sa mort.

Mais la joie et la tendresse de Noël, elle est déjà chez les parents, chez les quelques bergers accourus des environs et enfin dans le ciel qui envoie ses messagers annoncer la bonne nouvelle : « un sauveur est né, bonne nouvelle pour la terre, il apporte la paix aux hommes que Dieu aime.

 Le sens profond de Noël nous est donné par Saint Jean au début de son évangile que nous entendrons le jour de Noël. « Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu . Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, fils et filles d’un même Père ».

Désormais l’avenir de l’homme devient l’avenir de Dieu. Il n’y a plus de rupture entre Dieu et l’homme. Ne cherchons plus Dieu plus loin que l’homme Jésus. Ce que nous espérons de Dieu, nous l’espérons de lui, Jésus.

La plus grande rupture c’est celle entre la foi en Dieu et la foi en l’homme, entre la terre et le ciel. Alors que le ciel est venu nous visiter à Bethléem, nous faisons comme s’il ne s’était rien passé.

Pierre qui avait enfin compris nous dira à la Pentecôte : « Il n’y a pas d’autre personne (Jésus) donnée aux hommes en qui ils puissent être sauvés ».

Construisons avec lui notre avenir car il est toujours là comme « le chemin, la vérité et la vie » Il est l’Emmanuel « Dieu avec nous ».

Joyeuse et sainte fête de Noël.

Père Claude Houot