L’amour jamais ne passera
Par sa parole, Saint-Jean, « le disciple bien-aimé de Jésus » nous rappelle que le christianisme est avant tout une religion d’amour.
Dieu fait de nous des témoins du commandement de l’amour : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et ton prochain comme toi-même »
Dans « la pauvreté de Dieu », Maurice Zundel, prêtre et théologien nous invite à ne plus regarder Dieu comme un être tout-puissant mais comme un Dieu d’amour, visage de la pauvreté et de la fragilité. « Il n’y a rien d’autre en lui que l’amour. Il ne peut nous toucher que par son amour, comme nous ne pouvons le rejoindre que par notre amour … Dieu nous exhorte d’abord à nous aimer nous-mêmes, à ne pas nous laisser envahir par la méchanceté, la frustration, la culpabilité, le ressentiment …Quand on aime plus son existence, quand on aime plus sa propre personne, on s’enferme dans un mécanisme terrible qui mène à haïr les autres. Or le pouvoir de l’amour est infiniment plus puissant que celui de la peur et de la haine »
L’amour infini auquel Dieu nous appelle s’exprime aussi dans ces paroles bouleversantes : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » et « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime »
Dieu est amour inconditionnel, il aime tous les hommes sans distinction.
Le Pape François nous invite à être acteurs d’une transformation de la société dans l’amour, un amour capable d’assumer toute différence et auquel tout être humain est éligible quels que soient ses idées, ses sentiments, ses pratiques, voire ses péchés : « Ce n’est pas perdre son temps que d’aimer le plus petit des hommes comme un frère, comme s’il était seul au monde… Celui qui aime est sûr qu’aucune de ses œuvres faites avec amour ne sera perdue, ni aucune de ses préoccupations sincères pour les autres, ni aucune fatigue généreuse, ni aucune patience douloureuse : tout cela envahit le monde comme une force de vie »
L’amour est ce qui donne des raisons d’espérer, il remplit de joie. C’est une force de vie qui irrigue toute notre existence au-delà même de sa finitude terrestre.
Comme Saint Jean de la Croix, soyons persuadés que l’amour est éternel, qu’il est bien plus fort que la mort : «C’est vers cet amour que je marche en m’en allant, c’est dans cet amour que je tends les bras ; c’est dans la vie que je descends doucement ; Père du ciel, voici que je viens vers vous comme un enfant. Je viens me jeter dans votre amour.… Votre amour qui m’attend »
Équipe liturgique Saint-François-de-Sales