Homélie du 5 septembre
Dites aux gens qui s’affolent : « soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver ». Les mots « vengeance » et « revanche » peuvent nous surprendre et nous choquer. Dieu venge-t-il les hommes ? Dieu n’est-t-il pas amour et miséricordieux ? En fait, le but de la vengeance et la revanche de Dieu est de nous sauver. Dieu ne se venge jamais. Au contraire, Il nous aime et nous pardonne. En fait, dans l’Ancien Testament, au début de l’histoire du salut, le peuple de Dieu a pensé que Dieu se venge des hommes, c’est la raison pour laquelle ils priaient pour se venger de leurs ennemis et ils craignaient aussi les punitions et châtiments de Dieu. Il a pris beaucoup d’années pour découvrir le vrai visage de Dieu. En plus, Jésus a bien révélé à l’humanité l’amour infini de Dieu.
Le but de la vengeance et la revanche de Dieu est de nous sauver. La première lecture porte beaucoup de promesses de Dieu telles que les guérisons physiques, des promesses d’eau dans le désert, le pays aride et la région de la soif. Ces promesses de Dieu ont été données au peuple qui était en exil pendant cinquante ans, qui était fatigué physiquement et moralement et qui était désespéré. Par ces promesses, Dieu leur annonce la libération de l’exil. Pour reprendre la route vers leur pays d’origine, Dieu guérit les aveugles, les sourds, les muets et les boiteux. Le retour au pays doit passer par le chemin du désert, donc Dieu leur donne à boire dans le désert et le pays aride.
Dieu est fidèle à ses promesses. Il a fait comme Il l’a promis, alors le peuple de Dieu, après être rentré au pays, a chanté « je veux louer le Seigneur, tant que je vis, car le Seigneur garde à jamais sa fidélité, car, il fait justice aux opprimés, aux affamés, donne le pain, délie les enchaînés, ouvre les yeux des aveugles, redresse les accablés, protège l’étranger et soutient la veuve et l’orphelin ». Jésus est aussi venu sur cette terre pour réaliser ces promesses de Dieu. Saint Luc nous l’a dit dans son évangile quand Jésus a lu à la synagogue ce passage du livre du prophète Isaïe « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ». Jésus leur dit « aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». Comme il l’a promis, Jésus a guéri beaucoup de malades, aveugles, sourds, muets et boiteux. Il a aussi libéré ceux qui étaient possédés d’un esprit impur.
Nous qui sommes à la rentrée d’une nouvelle année académique, de quoi avons-nous besoin d’être sauvé : de crises sanitaires, sociales, professionnelles et économiques ? Nous qui croyons en Dieu et dans les promesses de Dieu, disons à nos frères et sœurs qui sont dans le doute et qui sont désespérés « Soyez forts, ne craignez pas. Votre Dieu vient lui-même et va nous sauver ». Car, dans le baptême, par le rite «Effata», Dieu a ouvert nos oreilles pour écouter sa parole et nos bouches pour annoncer l’espérance et la bonne nouvelle. Faisons dans la foi et la confiance notre mission baptismale. Avançons avec courage dans le chemin de la vie et de la foi.