Espérance, Attendre, Veiller

Espérance, Attendre, Veiller

« Espérance », « Attendre » et « Veiller » sont les mots clés dans les lectures de ce premier dimanche de l’Avent.

Espérance : « Voici venir des jours – oracle du Seigneur – où j’accomplirai la parole de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda ». En fait, le fils spirituel du prophète Jérémie, dont on ne connaît pas le nom, a vécu au troisième siècle avant Jésus Christ et a repris cette promesse de bonheur que Dieu avait faite à l’époque du prophète Jérémie, pour donner l’espoir au peuple juif. Car ces derniers étaient dans la désespérance et attendaient depuis longtemps un sauveur. En fait, à l’époque de Jérémie, le peuple juif avait perdu rois, pays et temple, en plus, beaucoup d’entre eux avaient été déportés en exil à Babylone. A ce moment-là, Dieu a promis au prophète Jérémie qu’il enverrait un sauveur pour sauver son peuple de l’exil. Mais quelques années plus tard, à l’époque du fils spirituel du prophète Jérémie, le sauveur n’est pas encore venu. Le pays du peuple juif a toujours été occupé par les rois étrangers. Pour cette raison, le peuple juif était dans la désespérance et avaient même pensé que Dieu n’était pas fidèle à sa promesse et qu’il les avait abandonnés. Dieu est-il vraiment infidèle à sa promesse ?

Non, il est toujours fidèle à sa promesse, comme il l’a promis, de la descendance de David, il a envoyé Jésus pour sauver son peuple. Mais le peuple juif n’a pas reconnu Jésus comme l’envoyé de Dieu et le sauveur du monde. Nous, les chrétiens, reconnaissons que Jésus est le Fils de Dieu et qu’il est venu pour nous sauver du mal et de la mort. C’est pourquoi l’Église nous invite dans ce temps de l’Avent à nous préparer à fêter la naissance de Jésus, prince de la paix.

Attendre : Dans la deuxième lecture Saint Paul encourage les chrétiens de Thessalonique à attendre la venue de Jésus avec tous les saints. Dieu est Amour. L’Amour est Dieu. C’est Dieu qui nous a aimé le premier. Dans ce long temps d’attente, c’est l’amour de Dieu qui affermit notre cœur et qui nous rend irréprochable en sainteté devant Dieu notre père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus, avec tous les saints. Rendons grâce à Dieu pour son amour. Saint Paul apprécie également la conduite, c’est-à-dire les attitudes des chrétiens de Thessalonique et leur demande de faire de nouveaux progrès afin qu’ils puissent aller dignement à la rencontre du Seigneur quand il viendra avec tous les saints. Comme les chrétiens de Thessalonique, nous attendons aussi la venue de Jésus : « Nous rappelons ta mort, Seigneur ressuscité et nous attendons que tu viennes« , proclamons-nous au milieu de la messe. Savez-vous que l’Avent est le temps de l’attente pieuse et joyeuse ? C’est un temps où notre âme se tourne vers l’attente du second avènement du Christ à la fin des temps. Préparons-nous bien à la rencontre de Jésus. C’est pourquoi Jésus nous invite dans l’évangile à rester éveillé et prier en tout temps.

Veiller : Dans l’évangile Jésus parle aussi à ses disciples de sa venue. Il invite ses disciples à rester éveillés, prier en tout temps et à être vigilants pour se tenir debout devant le Fils de l’homme le jour de sa venue. Le jour de la venue de Jésus ne sera pas paisible, car il y aura des renversements et des bouleversements des puissants du ciel et de la terre tel que soleil, lune, étoiles, mer et flots. Si nous mettons notre foi, notre confiance et notre espérance en Jésus, le jour de sa venue, nous ne serons pas affolés ni désemparés et notre cœur ne sera pas alourdi dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, car nous serons prêts à affronter cette situation, nous savons que Jésus viendra, comme il l’a promis, à la fin des temps pour transformer, renouveler et créer le nouveau ciel et la nouvelle terre. Car le jour de la venue de Jésus sera notre jour de rédemption et de libération du mal et de la mort. Ainsi, faisons confiance à Jésus, car Jésus est venu pour nous sauver et il viendra de nouveau, le jour de notre rédemption, pour nous amener vers le Père. Dans l’espérance, prions  » Maranatha  » c’est-à-dire  » Viens, Seigneur.  » Malgré les crises sanitaires, sociales et économiques et malgré le souci de sauvegarder le pass sanitaire, entrons dans la joie en ce temps de l’Avent et préparons notre cœur afin que l’enfant Jésus vienne et demeure en nous.

Père Raj